Les Trésors Qui Sont Sous Nos Pieds

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Anonim
Les trésors qui sont sous nos pieds
Les trésors qui sont sous nos pieds

Beaucoup pensent que les vrais trésors sont cachés profondément dans le sol ou se trouvent au fond de grands plans d'eau. Je veux réfuter ces hypothèses. Il s'avère qu'un véritable trésor peut être trouvé littéralement sur un chemin dans une grande ville. Je vais vous en dire un peu plus sur une trouvaille incroyable

Suite de l'histoire

En marchant récemment dans les rues de notre ville, ma sœur et moi sommes tombés sur une trouvaille inhabituelle. Non loin de la construction d'un pensionnat pour enfants surdoués (avant la révolution, il y avait ici une école de ville à trois niveaux), plusieurs morceaux de carreaux de céramique gisaient sur un chemin de terre. La plupart d'entre eux étaient divisés en plusieurs parties. Une seule plaque était intacte.

Notre attention a été attirée par une marque insolite située au milieu du carreau: « HTBEB ». Autour, il y avait une inscription dans une police ancienne avec des signes pleins à la fin des mots: « Bergenheim Kharkov ». Il n'y avait pas de fin à notre surprise. Le décodage de la marque et l'histoire de cette découverte sont devenus intéressants. Pour plus de précision, nous nous sommes tournés vers le musée local des traditions locales. Où le secret de la vieille tuile nous a été révélé.

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Décodage de la marque

L'inscription "HTBEB" se compose des premières lettres du nom de l'usine de production de produits céramiques. Il est traduit par "Association de Kharkov du baron Eduard Bergenheim". Cette entreprise a été fondée en 1876 dans le sud de l'Empire russe. A cette époque, c'était une usine unique dans cette région, fournissant à tout le pays des produits d'argile de haute qualité.

L'assortiment se composait de plusieurs types:

• carreaux;

• tuiles;

• tuiles de poêle;

• briques réfractaires;

• tuyaux d'égout.

Les sols de l'église de Kazan et de la cathédrale de l'Annonciation à Kharkov sont recouverts de carreaux de Bergenheim sur Lysaya Gora. La moitié des bâtiments construits à cette époque à Moscou et à Saint-Pétersbourg ont un revêtement issu de cette usine. Il s'avère que dans les petites villes de l'arrière-pays russe, il existe également de tels spécimens.

Qui était cet homme incroyable ? Comment est-il arrivé à Kharkov ?

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Parcours de vie du fondateur

Eduard Eduardovich Bergenheim est né à Turku (Finlande) le 17 janvier 1844. Son père a été archevêque, avait des racines suédoises.

Le fils a choisi un chemin différent pour lui-même. Tout d'abord, il est diplômé du Corps des cadets en Finlande avec les honneurs. Puis il poursuit ses études à l'Académie d'ingénierie de Saint-Pétersbourg.

En 1870, il participa à la construction du chemin de fer de Kharkov. En travaillant dans le sud de la Russie, Eduard a remarqué de grandes réserves d'argile, que la population locale utilisait pour ses besoins domestiques (vaisselle, sifflets pour enfants). Le jeune homme d'affaires a décidé de profiter des ressources naturelles.

En 1876, il a construit une usine pour la production de terre cuite et d'autres produits d'argile. Des produits de haute qualité, une augmentation de l'assortiment ont permis au baron d'acquérir de nombreux clients dans différentes parties de la Russie de Saint-Pétersbourg à la Sibérie.

En 1878, il fonde une famille en épousant Emilia Ekestub. Deux enfants sont nés du mariage: son fils Axel (1885-1920) et sa fille Dorothy (1893-1975).

En 1979, pour services rendus à la patrie, le jeune entrepreneur se voit décerner le titre de baron par le décret suprême nommé de la majesté impériale. Pendant plusieurs années, il a été élu membre de la Douma d'État.

Le baron mourut le 16 mars 1893. Inhumé au cimetière luthérien de Kharkov.

Histoire moderne

L'usine n'a pas cessé de fonctionner après la mort de son fondateur. Après la révolution, il a été nationalisé. Beaucoup de temps a passé depuis, l'assortiment a changé, les nouvelles technologies ont été maîtrisées, des bâtiments modernes ont été érigés, mais la production est toujours vivante. L'entreprise lancée par un industriel finlandais à la fin du XIXe siècle se poursuit.

L'héritage de cette époque n'a pas été oublié par les descendants reconnaissants. En 2003, le musée de Kharkov des carreaux de céramique a été fondé. Où sont collectés tous les anciens échantillons des produits fabriqués par l'usine.

Plus de 100 ans plus tard, les tuiles de Bergenheim se trouvent encore dans les bâtiments anciens de cette époque. Il a augmenté la résistance à l'usure, la résistance au gel (il est utilisé même dans les chapelles non chauffées). Ne se décolore pas en plein soleil.

L'échantillon que nous avons trouvé a très probablement été jeté sur la route en tant que déchets de construction lors du démantèlement des fourneaux de l'école. Le chauffage central moderne a supplanté les anciennes finitions. Il est surprenant que personne n'ait prêté attention à la valeur de cette tuile. Maintenant, elle prend une place digne dans notre musée.

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